Mon chemin vers la création de soins

Avant de poser mes mains pour soulager, j’ai longtemps utilisé ma tête pour tenir, m’adapter, avancer. J’ai été militaire pendant plus de 17 ans. Ce métier m’a forgée : il m’a appris la rigueur, l’observation, la discipline… mais aussi, parfois, à taire ce que je ressentais, à mettre le corps en sourdine. Après l’armée, j’ai poursuivi dans l’administratif, où j’aimais créer mes propres fonctions, innover, mais où, avec le temps, la routine reprenait toujours le dessus. Ce que je cherchais sans le savoir, c’était du vivant, de l’humain, du vrai.

Quand j’ai quitté l’armée, j’étais sur Grenoble. J’ai alors pris une décision à la fois folle et évidente : partir avec mon fils, à l’aventure, dans les Landes. Ce fut une période de grands bouleversements, mais aussi d’immenses découvertes. Là-bas, j’ai rencontré des personnes formidables qui m’ont ouvert les portes des thérapies holistiques. Grâce à elles, j’ai pu entamer un travail en profondeur sur moi-même, sur mes blessures, mes émotions, mon corps que j’avais trop longtemps mis de côté.

Ces pratiques m’ont fait un bien immense. Elles m’ont offert un soulagement réel, une reconnexion à ce que je suis profondément. J’ai commencé à m’écouter, à ralentir, à ressentir. C’est dans cette transformation personnelle que j’ai ressenti l’élan de me former à mon tour, pour pouvoir proposer ce que j’avais reçu. C’est ce qui m’a menée vers la formation en Chi Nei Tsang, et vers d’autres approches qui nourrissent encore aujourd’hui ma pratique.

Créer mes soins est devenu une évidence. Je n’ai jamais voulu appliquer des protocoles figés. Ce qui m’anime, c’est de composer un soin unique, qui s’adapte à la personne, à son état, à son besoin du moment. Un soin qui écoute, qui soutient, qui accompagne.

Aujourd’hui, je continue à évoluer, à apprendre, à affiner ma manière d’être et de prendre soin. Chaque personne que je rencontre, chaque massage que je donne, m’enseigne quelque chose de nouveau. Créer un soin, c’est écouter sans jugement, toucher avec douceur, et offrir un espace où le corps peut enfin déposer.

Parce que je ne soigne pas,

je prends soin.